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 Exemple de Texte

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AuteurMessage
Anubis Alinor


Anubis Alinor

Date d'inscription : 26/03/2010
Messages : 5


Exemple de Texte Vide
MessageSujet: Exemple de Texte   Exemple de Texte Aminih10Lun 29 Mar - 15:20

Exemple de texte :

Non Destiné à Gungrave

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Finie notre effrayante traversée. Le navire a tout écueil franchi, le trophée que nous cherchions est conquis. Le port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte, en suivant la stable carène des yeux, le vaisseau brave et farouche. Mais ô cœur ! cœur ! cœur ! Ô les gouttes rouges qui saignent sur le pont où gît mon Capitaine, étendu, froid et sans vie.

Le soleil se couche, l’obscure s’éveille. Éternel jeu de cache-cache dont la survit de l’un dépend du couché de l’autre. Le corps du maraudeur s’anime, les paupières s’ouvrent. Le ciseleur de rêves quitte ses draps et glisse sur le marbre froid. Il n’en ressent aucune gêne, la chaleur et la glace ne l’atteignent plus. Quelques pas légers, flottants, quelques gestes, et l’eau s’écoule sur sa peau. Le faiseur de vœux ferme les yeux, sensation illusoire de bien être au cœur de la brume, de bien être, de plénitude. J’ai conscience qu’il ne s’agit que l’un des nombreux mirage peuplant l’immortalité.

Les prismes dorés subitement se dévoilent. Il a senti, il l’a senti, je t’ai senti.

Un appel. Est-ce un saint ? Un fou ? Un sot ? Un hérétique ? Un érudit ? Un calculateur ? Dis moi quelle est ton aspiration et je saurai qui tu es. Fais moi sentir l’apparence que tu souhaites me voir revêtir, je le ferai mien. Il sera mon visage, ton mirage, ce voile de mystère.

L’eau cesse, le tissu glisse, le fou se déplace. Il ferme les yeux, se laisse guider par les embruns. L’océan du désir est son chemin. Ombre au cœur de l’obscure, il glisse entre les silhouettes jusqu’à le sentir, lui. Il est là. Les paupières s’ouvrent enfin et suivent les mouvements de l’humain. La lune un instant me distrait.

Un instant je m’égare à ses côtés. Mes doigts caressent sa chevelure blanche insaisissable, frôlent ses courbes imaginaires, dessinent celle qui hante toutes mes nuits et guident mes pas. Nulle femme – mortelle ou éternelle – ne lui arrivera jamais à la cheville. Elle est mon amante depuis si longtemps, mes mondes sont ses draps, mon réconfort, je ne le trouve que dans ses bras. De son trône étoilé, chaque nuit, elle m’observe, m’accompagne, me suis… Silencieuse comme la meilleure des amantes, sur moi elle veille, je sens sa présence, sa main sur mon épaule, son souffle sur ma nuque.

Ah, que ne donnerais-je pas pour te rejoindre Dame de mon éternelle nuit !

Mon esprit s’égare, s’emporte, il hisse la grand voile, largue les amarres pour enfin glisser libre sous les vent. Ne me vois-tu pas danser avec elle ? Ne lis-tu pas sur mon visage insolent l’indécence de notre complainte ? Regarde cette étincelle dans mes yeux, elle ne sera jamais pour toi, elle ne brille que pour elle et seulement elle. Il n’a toujours été question que d’elle. Je la sais jalouse, sa poigne de fer sous son gant de velours a tordu bien des cous, fauché bien des vies, celles des impudentes qui me tournaient autour, celles des innocentes avec lesquelles je flirtais. Mais cette Dame, on ne la trompe sans en payer le prix…

Et toi pauvre inconscient tu nous regardes. Tu lis ces mots qui ne te sont destinés. Intrus, montre moi ton visage que je sache qui est l’impudent qui rompt ma contemplation, qui brise mon égarement. L’euphorie me quitte par ta faute et mes émeraudes dorées te braquent comme coupable. Que la terre et tes saints aient pitié de toi puisque mes foudres tu t’es attiré.

L’anthropoïde mortel s’éloigne finalement. Reviens, ne t’envole guère. Je suis là et tu m’attendais, à présent tu aspires à t’en aller ? Soit. Envole toi petit rouge-gorge, mais derrière chacune de tes ombres, désormais mon empreinte sera ; je serai.

Le loup s’éloigne. Ce soir, le berger dormira sur ses deux oreilles, son agneau ne sera la proie du fauve. Une danse, légère, fluide avec l’air, la lourde porte caressée, repoussée, le funambule s’anime à présent sous le clair de lune. L’hypnose reprend, attiré par les éclats de diamants, le manteau d’étoile, les iris dorées s’élèvent alors que les pas reprennent.

Chemin, marches et escaliers, boue, rosiers et fontaines, bois, forêts et pierres se succèdent. Finalement l’outre-tombe rejoint un autre temps que le vent jamais n’ébranle.

Sous le feuillage d’un chêne je me détends. Les yeux clos je profite de cette nuit presque estivale. La pierre des ruines d’un antique temple se transforme sous moi en trône. Il fait chaud, pas un nuage n’obscurcit le ciel. La lune porte sa traîne de diamant derrière elles. La Dame de la nuit dans son ciel, de sa rondeur mammaire illumine la terre et ses fous. Le manteau duveteux argenté qui glisse dans les branchages du seigneur éternel des forêts – le chêne - ruisselle en une pluie infime de rosée étoilée. Grande Ours, Orion et scorpion flirtent ensemble en une danse frôlant l’indécence. Et moi pauvre fou je les observe, les regarde avec insolence. Une légère brise rafraîchi l’ai ambiant qui sans elle, serait devenu brûlant.

Autour d’un égaré, marbres et granit, jadis, savamment taillés. L’impression d’un retour au source, d’être chez sois l’anime. Un souffle mort pour un esprit embrumé dans les marécages d’une malédiction. Immobile, j’attends. Peut-être le responsable de ma venue en ce manoir, peut-être celui qui a ici guidé mes pas, peut-être une rencontre aléatoire ou bien peut-être personne ne viendra… Mais je reste là à attendre tel la figure de proue d’un voilier.
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