| Sujet: Exemple d'ouverture de sujet Ven 26 Mar - 17:13 | |
| - ... Quelqu'un aurait la réponse ? Interroge le professeur alors qu'en fin de phrase, déjà, la sonnerie annonçant la fin du cours, retenti.
Le bras tendu vers le tableau, alors que ses élèves rangent leur effets et quittent la salle dans un brouhaha sans nom, sans se dégonfler, l'enseignant continue :- Et n'oubliez pas de revoir ce chapitre, il sera dans vos partiels. Pour demain, faites-moi l'exercice que je vos ai distribué, il devrait pouvoir faire remonter les moyennes de celles et ceux qui en ont besoin. Laissez à vos places vos dossiers pour ceux qui ont besoin d'une note d'un professeur à l'intérieur.
Il adresse un regard et un sourire bienveillant à ses élèves de dernière année, qui ont presque son âge, si ce n'est pour un ou deux, le même ou bien un peu plus. La sonnerie ne résonne plus et déjà l'amphithéâtre est vide. Sa profession est l'une de ses passions, il aime partager ce qu'il sait et il espère le faire au mieux.
Une éponge humide lui permet de nettoyer le tableau noir sur lequel repose les notes de son cours, écrites à la craie. Mikami n'est pas de ceux à estimer que c'est la tâche d'un élève ou bien d'un quelconque assistant. D'ailleurs, il n'en a pas encore, il n'y tient pas et le directeur commence à s'impatienter. Le jeune professeur estime que les étudiants ont bien assez à faire avec leur cours pour s'occuper de travail en plus et qu'avec un peu d'organisation selon lui, tout enseignant peut le faire. Le jeune homme repose l'éponge sur la tablette et passe ensuite dans les rangs afin de relever les dossiers de ceux qui ont besoin d'annotations d'encouragement de professeur afin d'intégrer d'autres écoles, ou bien un premier emploi.
Alors qu'il relève avec soin chacun d'entre eux tentant de se souvenir des visages accompagnant les noms qu'il voit - il n'a jamais été physionomiste - son ami passe devant la porte de l'amphithéâtre et s'arrête en lui lançant : - On va boire un verre ce soir ? J'ai encore un cours et je suis libre, ça te dit ?
Surpris dans ses pensées, le professeur sursaute laissant tomber l'un des dossiers au sol ce qui provoque un rire chez William. Se relevant après avoir ramassé les papier, adressant un sourire à l'étudiant plus âgé que lui, il l'observe un instant avant de lui répondre :- Je suis désolé William, mais j'ai pas mal de travail qui m'attend ce soir, les partiels approchent et en plus j'ai des dossiers à voir. On remets ça à une autre fois ? Ça aurait été avec plaisir, mais je ne veux pas être en retard... - Tu te tueras à la tâche ! Je passerai quand même au début de soirée histoire de m'assurer que tu manges un morceau. J'apporterai chinois ! Aller, je file, je vais être en retard à mon cours. - À ce soir alors, Wil...
Mikami est persuadé de l'honnêteté de William, convaincu de s'être enfin trouvé un véritable ami au point qu'il voit en cet homme, un frère. Bien loin de se douter qu'il s'agisse en réalité d'un démonfon stratège - et ne croyant de toute manière absolument pas à la force du syndicat - il lui a offert plus d'une fois gîte et couvert. Wil, quant à lui, sait parfaitement tirer les fils en grand marionnettiste. Son statut d'étudiant n'est qu'une couverture, tout comme celle du professeur qui a laissé endormi cet aspect assassin de sa personne. Il sait qu'il fait presque manger le jeune professeur dans sa main.
Rassemblant dossiers et copies à corriger, il quitte la salle de cours pour finalement se rendre dans son bureau. La pièce ressemble à un véritable champ de bataille, papiers, livres, magasines et autres recouvrent le sol au point qu'on ne distingue même plus le tapis. Les étagères vomissent le surplus de documents, de même que les tiroirs. L'endroit transpire le travail, mais cela ne dérange nullement Mikami. Il s'y retrouve et s'y sent parfaitement bien.
Il prend place dans son fauteuil et commence à officier. Il corrige avec le plus grand soin les copies, ne se souciant pas du temps qu'il passe dessus. C'est ensuite au tour des dossiers, il consulte le premier page après page. Brusquement, il s'aperçoit d'un détail qui n'est pas des moindres... Arthur Speedwire... Premier rang à droite ? Non... C'est une étudiante... Dernier Rang au centre ? Non... C'est celui des sportifs et ce n'est pas marqué dans son dossier qu'il l'est... Alors... S'interroge silencieusement le jeune professeur - Mais qui est-ce ?
Mikami n'a jamais été très doué pour reconnaître ses étudiants. À l'erreur de calcul, la faute chimique, la confusion physique, il parvient à savoir quelle est la personne face à lui, mais jamais il ne parvient à retenir le nom de ses élèves...
Le regard songeur, debout à présent et faisant les cent pas, une main repliée dans le dos et l'autre sur le menton, il cherche qui est cet Arthur pour ne pas marquer n'importe quoi en guise de recommandation. Il en oublie de refermer la porte de la pièce et finalement, laisse le libre accès de son bureau à tout à chacun...
|
|